Aujourd’hui, 4 août 2009, le Niger a rendez-vous avec son destin.
Bravant la quasi-totalité de la classe politique et de la société civile organisée, la Cour Constitutionnelle, ainsi que la communauté internationale – l’entreprise est évidemment contraire à la Constitution CEDEAO -, le Président Mamadou Tandja a convoqué un référendum constituant (cf. les derniers articles de la rubrique « Niger »). A l’occasion d’un scrutin qui pourrait être perturbé par certains opposants, les électeurs sont appelés à répondre, par « oui » ou par « non », à la question suivante : « Approuvez-vous le projet de Constitution soumis à votre sanction? ». Non sans paradoxe, le boycott des oppositions, qui contestent et la légalité des actes présidentiels, au regard de la Constitution de la V° République, et leur légitimité, devrait assurer la franche victoire du « oui » : par la voix la plus démocratique qui soit, le PROJET DE CONSTITUTION DE LA VI° REPUBLIQUE - dans sa version définitive publiée par la presse d’Etat - devrait être plébiscité et devenir la nouvelle loi fondamentale du Niger.
Etrange leçon de droit constitutionnel !
Stéphane BOLLE
Maître de conférences HDR en droit public
http://www.la-constitution-en-afrique.org/